Programme en Jordanie
En Jordanie, les traditions communautaires et les interprétations religieuses fondent l’autorité de l’homme sur la femme pour, en réalité, garder le contrôle sur leurs corps et sur leurs comportements, sur lesquels reposent l’honneur de la famille. Garder le contrôle sur la femme signifie lui refuser l’exercice de ses droits parfois les plus élémentaires, et adopter à leur encontre des pratiques discriminantes. Les femmes mineures et majeures, sont touteleur vie, sous la tutelle d'un homme : leur père, leur mari, leur oncle ou leur frère. Elles ne peuvent prendre seules les décisions qui les concernent (mariage, études, emploi, etc.). Par ailleurs, malgré une interdiction prononcée par le parlement jordanien en 2017, les femmes victimes de violence sont placées en détention administrative pour raison de "protection". La sortie ne peut être autorisée que par leur tuteur, qui est parfois l'auteur des violences. Certaines femmes restent des années en détention. Surgir et SIGI travaillent directement dans les centres de détention et avec les familles pour arrêter ces pratiques injustes et discriminatoires.
Pour ne citer que quelques unes de ces pratiques :
Le programme
1) Constitution d’un réseau de 12 organisations partenaires dans 3 gouvernorats de Jordanie,
2) Formation en renforcement de capacités des 12 partenaires (TOT),
3) Campagne médiatique de sensibilisation dans 3 régions de Jordanie,
4) Sessions de sensibilisation auprès de la société civile (adultes, étudiants),
5) Plaidoyer auprès d’élus et décideurs,
6) Accompagnement vers la réinsertion de 20 femmes maintenues en détention administrative.
Malgré une année difficile dans un contexte de pandémie, SIGI a organisé des formations en ligne pour les membres de 12 organisations à travers le pays. Des médiations familiales ont été mises en place pour les femmes enfermées en détention administrative pour avoir été victimes de violences sexuelles ou pour les protéger de crimes commis au nom de l'honneur. Des solutions sont envisagées avec les femmes et parfois avec leur famille pour leur réhabilitation sociale et économique. Elles suivent des formations professionnelles afin de leur garantir une autonomie financière à leur sortie de détention administrative.
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